« Le territoire est la portion de surface terrestre appropriée par un groupe social pour assurer sa production et la satisfaction de ses besoins vitaux. [...] Tout est territoire : l'hiver, l'historien, les cafés, les plages, Belfort, Hong Kong, (les Nouveaux territoires), les Indiens (ceux du temps de la conquête de l'Ouest américain), les jeux, les sports. »
Maryvonne Le Berre, « Territoires » in Antoine Bailly, Robert Ferras, Denise Pumain (dir.), Encyclopédie de géographie, Economica, 1995 (2e éd.), pp. 601-602
« On a longtemps cru le pouvoir de « faire territoire » réservé aux institutions constituées, et notamment à l’État ou à ses sous-ensembles administratifs. Sous l’influence d’une approche plus cognitive des processus d’appropriation de l’espace, les sciences sociales en général et la géographie en particulier ont été amenées à différencier des « territorialités », parfois superposées au sein d’un même périmètre. La rupture épistémologique intervient dès lors que l’on constate que le territoire n’est plus seulement le produit d’une histoire sociale et politique commune, mais que l’irruption des pratiques sociospatiales individuelles ne détruit pas pour autant tout lien territorial. »
Anne-Laure Amilhat Szary, « Que montrent les murs ? Des frontières contemporaines de plus en plus visibles », Études internationales, 43, 1, 2012, pp.67-87, [en ligne] : http://www.revue-etudesinternationales.ulaval.ca/article?num=5&article_num=3 (06/05/21)