« Approche de recherche combinant des pratiques de création et de recherche universitaires et favorisant la production de connaissances et l’innovation grâce à l’expression artistique, à l’analyse scientifique et à l’expérimentation. Le processus de création, qui fait partie intégrante de l’activité de recherche, permet de réaliser des œuvres bien étoffées sous diverses formes d’art. La recherche-création ne peut pas se limiter à l’interprétation ou à l’analyse du travail d’un créateur, de travaux traditionnels de développement technologique ou de travaux qui portent sur la conception d’un curriculum. Le processus de recherche-création et les œuvres artistiques qui en découlent sont jugés en fonction des critères d’évaluation du mérite établis par le CRSH. Les domaines pouvant être liés à la recherche-création sont notamment les suivants : l’architecture, le design, la création littéraire, les arts visuels (peinture, dessin, sculpture, céramique, textiles, etc.), les arts du spectacle (danse, musique, théâtre, etc.), le cinéma, la vidéo, les arts interdisciplinaires, les arts médiatiques et électroniques ainsi que les nouvelles pratiques artistiques. »
Conseil de recherches en sciences humaines. Gouvernement du Canada, « Recherche création », 2021, [en ligne] : https://www.sshrc-crsh.gc.ca/funding-financement/programs-programmes/definitions-fra.aspx#a22 (12/07/2021)
« Démarche de recherche établie à partir de ou à travers un processus de création encourageant dans son sillon la diffusion d’une production artistique et d’un discours de nature théorique. »
Sophie Stévance, Serge Lacasse, Les Enjeux de la recherche-création en musique: institution, définition, formation, Québec : Presses de l’Université Laval, 2013, p.122
« L’expression « recherche-création » apparaît dans les années 1990 et se retrouve d’abord et avant tout utilisée dans le milieu universitaire, celui des universités québécoises plus particulièrement. Alors qu’il est toujours périlleux – et peu utile – de déterminer l’origine d’un terme qui s’avère souvent multiple et éventuellement perdue, c’est plutôt par son usage qu’il est intéressant de l’appréhender. […] Ce terme est ainsi utilisé pour désigner, d’un côté, les activités des étudiants qui sont inscrits à des programmes de cycles supérieurs, maîtrise et doctorat, dont la production consiste principalement en la création d’une œuvre artistique accompagnée de l’écriture d’un texte académique et réflexif. D’un autre côté, il est utilisé par les professeurs universitaires de formation artistique pour légitimer et valoriser leurs activités au sein de l’institution universitaire lorsque celles-ci présentent l’une ou l’autre des caractéristiques suivantes : elles sont centrées sur des explorations qui sont de nature à modifier les pratiques artistiques habituelles dans les domaines des arts plastiques ou du spectacle vivant, sans nécessairement donner lieu à des œuvres achevées, mais plutôt à la production d’une documentation descriptive et analytique détaillée et appuyée sur la littérature savante sur le sujet ; elles ont recours à des dispositifs technologiques ou médiatiques, ce qui nécessite la collaboration d’intervenants extérieurs à la pratique artistique en tant que telle (ingénieurs, programmeurs, chercheurs en sciences pures ou naturelles) pour développer et déployer l’infrastructure nécessaire à l’œuvre. »
Louis-Claude Paquin, Méthodologie de la recherche création : écriture de mes notes de cours, 2017, pp.4-5, [en ligne] : http://lcpaquin.com/methoRC/MethoRC_introduction.pdf (06/05/21)
« Approche de recherche combinant des pratiques de création et de recherche universitaires et favorisant la production de connaissances et l’innovation grâce à l’expression artistique, à l’analyse scientifique et à l’expérimentation. Le processus de création, qui fait partie intégrante de l’activité de recherche, permet de réaliser des œuvres bien étoffées sous diverses formes d’art. La recherche-création ne peut pas se limiter à l’interprétation ou à l’analyse du travail d’un créateur, de travaux traditionnels de développement technologique ou de travaux qui portent sur la conception d’un curriculum. Le processus de recherche-création et les œuvres artistiques qui en découlent sont jugés en fonction des critères d’évaluation du mérite établis par le CRSH. Les domaines pouvant être liés à la recherche-création sont notamment les suivants : l’architecture, le design, la création littéraire, les arts visuels (peinture, dessin, sculpture, céramique, textiles, etc.), les arts du spectacle (danse, musique, théâtre, etc.), le cinéma, la vidéo, les arts interdisciplinaires, les arts médiatiques et électroniques ainsi que les nouvelles pratiques artistiques. »
Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, « Définitions », Ottawa : Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, 2020, [en ligne] : https://www.sshrc-crsh.gc.ca/funding-financement/programs-programmes/definitions-fra.aspx#a25 (06/05/21)
« Ce qu’il me semble important de souligner, c’est que la recherche-création présente l’opportunité de réinterroger la dimension incarnée, sensible, affective, de la pensée et des savoirs, en rompant avec le positivisme de la démarche scientifique, qui est loin d’être tari. Cela exige un changement de paradigme épistémologique, bien plus radical que ne le suppose la « recherche + création » : cette dernière n’est, qu’on ne s’y trompe pas, qu’une façon d’exiger que les artistes se conforment à l’épistémologie des sciences (sciences humaines comprises). La recherche en pratique artistique postule au contraire que, si dans le travail de l’artiste, de la pensée ne cesse de circuler, d’inventer, de découvrir, cette pensée n’est pas et ne doit pas être « théorique ». Il faut absolument sortir de la dichotomie pratique/théorie, qui gauchit d’emblée le puissant enjeu épistémologique de la recherche-création. »
Mireille Losco-Léna, « 9 x 9 questions sur la recherche-création », Thaêtre, 3, 2018, [en ligne] : https://www.thaetre.com/2018/06/16/recherche-creation/5/ (12/07/2021)