« De fait, le spectacle englobe tout : caractère, histoire, expression et chant, ainsi que la pensée. Cependant, la plus importante de ces parties est l'agencement des actes accomplis, puisque la tragédie imite non des hommes mais l'action, la vie ».
Aristote, La Poétique, traduit par Michel Magnien, Paris : Livre de Poche, 1990, p.93
« L’anthropologie de Ricœur est une anthropologie des capacités, c’est-à-dire de l’action, non seulement comme virtualité subjective, mais comme puissance effective. Cette phénoménologie de l’homme capable s’inspire librement des analyses esquissées par Merleau-Ponty dans sa réécriture pratique du cogito : “la conscience est originairement non pas un ‘je pense que’, mais un ‘je peux’” ».
Michaël Foessel, « Action, normes et critique. Paul Ricœur et les pouvoirs de l’imaginaire », Philosophiques, 41, 2, 2014, [en ligne] : https://www.erudit.org/fr/revues/philoso/2014-v41-n2-philoso01580/1027217ar/ (05/05/21), paragraphe 3
« Si le monde scientifique, tout comme Varela, accepte généralement que le corps et l’esprit ne peuvent être séparés, il reste à comprendre de quelle façon cette unité s’organise . La proposition de Varela est caractérisée par le rôle fondamental que jouent action, interaction et mouvement dans la constitution du système corps-esprit : l’esprit ne coïncide pas simplement avec le corps mais, faut-il ajouter, avec le corps en mouvement. […] L’action, le mouvement, les aires motrices du cerveau et le système moteur dans son ensemble sont des éléments fondateurs et nécessaires à la pensée humaine. En l’état actuel des recherches en ce domaine, il semble de plus en plus évident qu’on ne peut plus séparer l’étude de la pensée humaine de l’étude de l’action de l’être humain. »
Gabriele Sofia, « Figura(c)tions. Apprentissage de l’acteur et sciences cognitives », in Pour un atlas des figures, Mathieu Bouvier dir., Lausanne : La Manufacture, 2018, [en ligne] : https://www.pourunatlasdesfigures.net/element/figur-actions-apprentissage-de-lacteur-et-sciences-cognitives (05/05/21), paragraphes 7 et 8
« [Noé Soulier] distingue […] trois entités constitutives de la motricité du danseur : les actions, qu’il définit comme “des buts pratiques, des intentions”, “une manière d’appréhender les mouvements de quelqu’un d’après ce qu’ils permettent d’accomplir” ; les mouvements, davantage envisagés en termes de “qualités motrices et expressives” ; enfin les gestes, “quand le mouvement est porteur de sens”. »
Céline Gauthier, « Focales d’attention et récit d’un regard à l’œuvre », Recherches en danse, 2019, [en ligne] : https://journals.openedition.org/danse/1962 (05/05/21), paragraphe 2
« L’action, c’est le mouvement organique par lequel une situation - dans la tragédie - ou un caractère - dans la comédie - naissent, se développent et s’écroulent. L’intrigue, c’est l’enchevêtrement des événements au milieu desquels cette action se déroule. L’intrigue peut être simple ou complexe. L’action est toujours une. Si, dans un spectacle, apparaît subitement un assassin qui égorge un enfant (scène dont l’effet pathétique est certain et jamais épuisé), cela peut provoquer un rebondissement d’intrigue, mais demeurer totalement étranger à l’action si le développement de la tragédie ne réclame pas nécessairement ce meurtre. »
Pierre-Aimé Touchard, Dionysos, Apologie pour le théâtre, Paris : Aubier, 1938, pp.65-66